jeudi 1 janvier 1970

1970


Cette année là dans le monde...
  • Salvador Allende remporte les élections Présidentielles au Chili.


  • Décès du guitariste Jimi Hendrix à l'âge de 27 ans. 
...en France
  • La romancière Elsa Triolet, compagne de Louis Aragon, décède.
  • Le cycliste Eddy Merckx remporte le Tour de France.






  • Une loi abaisse la durée du service militaire (12 mois).
  • Décès (novembre) du Général de Gaulle.
  • Décès (décembre) de l'acteur Bourvil.
  • Barbara dresse son "Aigle Noir".





  • Mike Brant signe son grand succès "Laisse-moi t'aimer".



...et à la M.J.C.

L'année débute fort avec la tenue d'un Conseil de Maison qui rassemble 15 membres parmi lesquels : J.D. Jury, R.Mozziconacci, S.Malsan, P.Desroches, G.Blondaux, M.Meurgey, P.Bouhin, C.Mounier, R.Lemblé, J.Dhorne, C.Drony, G.Alcaraz, A.Alcaraz. Le premier C.A. réuni le 2 février fait le point sur les activités qui fédèrent 46 adhérents : l'atelier photo, le théâtre, le volley, le ping-pong, l'information civique, les débats de société, les soirées récréatives, la rencontre inter-mjc à Semur, le rallye-voiture (24 équipages), le bal annuel et la troupe variétés qui anime la soirée du réveillon de Noël au foyer de la Manutention ainsi qu'un arbre de Noël à Couchey.
D'autres initiatives sont au programme : le corso pour lequel la M.J.C. aide  pour la vente des confettis, une sortie Jonquilles à Gérardmer en avril, le déplacement au Creusot à l'invitation de sa M.J.C. toute neuve, un nouveau rallye-voiture avec le club des jeunes de Couchey  en juin.

Gaby Blondaux, Bernard Monniaux, Marie-Annick Bertrand, Pierre Desroches et Aline Alcaraz
Visite de la nouvelle M.J.C. du Creusot

Mais de nombreux problèmes se posent pour la création de nouvelles sections  à cause de l'exiguité des locaux et les moyens budgétaires réduits. Le fait que certaines activités se déroulent à l'extérieur de la maison (théâtre, volley en particulier) ne permet pas la rencontre de tous les adhérents. Le manque de salles et de materiel limite le développement sans oublier que toute l'animation repose entièrement sur de jeunes bénévoles...qui trouvent que leurs efforts sont insuffisamment récompensés. La question de la construction d'une vraie M.J.C. en dur revient constamment sur le tapis.
En attendant, quelques bénévoles se proposent pour épandre du gravier autour de la baraque de manière à favoriser les jeux de boules.
Heureusement, ces bénévoles sont rejoints par quelques adultes pour des activités spécifiques. Parmi celles-ci, le groupe théâtre animé par Simone Malsan et Joël Dhorne et qui rencontre de grosses difficultés pour accéder à une salle pour les répétitions. C'est au club des jeunes de Greuze (Dijon-Parc) que le groupe travaille, ce qui engendre de gros frais de déplacements et de location de salle.
C'est Jean-Daniel Jury qui est élu président du Conseil de Maison tandis que Pierre Desroches est élu vice-président en remplacement de Michel Dubard démissionnaire.

Jean-Daniel JURY
                                                        
Un gros projet d'aménagement d'une bibliothèque est en phase d'achèvement puisque l'inauguration est prévue dès la fin janvier. Cette initiative est portée par Pierre Desroches et Aline Alcaraz.
Plusieurs jeunes s'investissent dans ce chantier. C'est la débrouille à partir de la récupération de matériaux dans des entreprises amies qui permet l'aménagement de cette pièce. Les tables et les meubles pour la bibliothèque sont construits à partir de palettes de chantier ! Les mamans sont mises à contribution pour la confection des rideaux et coussins pour les bancs ! Il est par ailleurs décidé que cette pièce calme pourra réunir les jeunes adeptes des jeux de société.

Une salle aménagée avec peu de moyens mais beaucoup d'enthousiasme





De très nombreux autres projets voient le jour : l'inscription de deux équipes de volley en championnat, la création d'un orchestre avec location de la batterie auprès d'un professionnel, la coopération avec l'A.S.F. voisine pour l'accueil d'un ciné-débat de la collection "Certifié Exact", l'organisation du bal de la M.J.C. le 31 mars avec l'obligation, pour les jeunes, d'assurer le ménage de la salle des fêtes.
Sans omettre une coopération originale avec les gardes mobiles en résidence à Chenôve et qui nous aménagent le labo-photo. A partir de là, les adhérents de cette section entreprennent le premier reportage sur les activités de la M.J.C...



La première bibliothèque à Chenôve

  • Prévue en janvier, l'inauguration de la bibliothèque a lieu finalement le 24 février en présence d'une cinquantaine de personnes : des adhérents, leurs parent et de nombreux responsables locaux, élus et associations. En particulier messieurs Vachon, Drouin, Morin, Berthelot, le capitaine Roch commandant la brigade des gardes mobiles de Chenôve, M. Bouhot président de l'Union commerciale Saint-Exupéry. Plus de 450 volumes répartis en diverses sections (romans, documentaires, policiers) sont désormais à la disposition des adhérents de la M.J.C. Le prêt se fait le samedi après-midi et le lundi soir lorsque sont disponibles les deux bénévoles responsables. La bibliothèque de prêt fournit un quart des volumes régulièrement renouvelés tandis que de très nombreux dons de particuliers constitent le reste du fonds.

       Assurément, avec cette réalisation, la M.J.C. commence à devenir particulièrement   crédible aux yeux des élus locaux dans le champ de la promotion culturelle pour le plus grand nombre.
C'est Jean Daniel Jury qui a le grand plaisir de présenter, à l'occasion de cette inauguration, l'ensemble des activités fonctionnant dans la maison pour une centaine d'adhérents.


























  • En février, l'équipe d'animation prend le prétexte de  la Chandeleur et de Mardi-Gras pour réunir de très nombreux jeunes costumés heureux de faire la fête.





Le 12. Reporté d'une semaine pour cause d'enneigement, le 3è grand Corso de Chenôve organisé par le Comité des Fêtes déroule ses fastes...sous la pluie. Le départ est donné à 14h30 devant l'Hôtel de Ville. En tête, le char de "Nono 1er, roi des Bombis" qui connaît un triste sort sur la place publique à l'issue de la cavalcade. Il y est décapité à la tronçonneuse et brûlé ! Il est entouré de 19 autres chars dont 13 confectionnés par des sociétés locales. Six groupes musicaux et trois compagnies de majorettes complètent le tableau pour constituer une cavalcade qui emprunte les rues Armand-Thibaut, Claude Chappe, Changenet, Jules-Blaizet, Roger Salengro, Marsannay et à nouveau Armand Thibaut. Le tout deux fois.




Malgré ces aléas climatiques, le public (10 000 personnes environ) est au rendez-vous. Le jury récompense, comme cela est la règle depuis 1968, les plus jolis chars. C'est celui de l'A.S.F. "Jacquou le Croquant" qui enlève le Grand Prix. La M.J.C., pour sa part, a assuré la vente de confettis ainsi que la mise à disposition de nombreux jeunes bénévoles. Il faut préciser que le bal du Comité des Fêtes a procédé deux jours avant à l'élection de la Reine du Corso et de ses deux dauphines. Elles occupent du reste un char très applaudi. A signaler également que du 5 au 12 février, la fête foraine bat son plein boulevard Henri-Bazin.



Le char de NONO 1er Roi des Bombis

 


Les candidates au titre de Reine du Corso lors de l'élection à la salle des fêtes le 14 février :
Martine Bobant, Martine Dubuet, Françoise Coulon, Françoise Rapin, Geneviève Santoz-Cottin, Jocelyne Poulet et Maryse Laprévotte


La consécration pour la Reine du Corso(Martine Dubuet)et ses deux dauphines(Françoise Rapin et Maryse Laprévotte)



Les très populaires majorettes rue Changenet entre la Poste et la propriété de la famille Saconney



Le char "Valse des Fleurs" des Amis de la Danse de Chenôve





Les jeunes sociétaires de l'Indépendante de Chenôve







  • Mars est un mois particulièrement chargé avec le bal de l'association qui connaît un franc succès. Il faut dire que depuis deux ans, la M.J.C. bénéficie d'un partenariat avec l'ORTF. Ce qui lui permet de réaliser en direct l'émission Inter-Danse animée par Michel Querou et Didier Ades. Elle est retransmise en direct sur les antennes de France Inter. Il est procédé à l'élection du meilleur couple de danseurs à l'issue de nombreux jeux proposés, durant le bal, par les animateurs nocturnes ! C'est l'orchestre "Les Keller's" qui assure, pour la seconde année consécutive, la partie musicale. Le succès est au rendez-vous et les organisateurs constatent un bénéfice net d'environ 3 500 F qui permet l'achat de chaises, d'un projecteur diapos, d'un appareil photo, de maillots et ballons de volley, d'un tourne-disques pour le foyer.




  • En ce printemps 1970, la M.J.C. se distingue en remportant deux trophées : une coupe gagnée par 3 jeunes en catégorie seniors, lors du cross organisé par le Club des Jeunes de Couchey. Une autre coupe remportée à l'occasion du rallye-voiture interclubs organisé par le même club des jeunes de Couchey, association amie avec laquelle de nombreux échanges sont  conduits pendant de nombreuses années.

L'équipe MJC engagée dans le rallye-voiture



Identifiés : Philippe Houberdon, Michel Sommer et Jean Chirac
         




De g. à d. : Brigitte Jury, René Soro et Bernard Monniaux


  

  • Deux membres du Conseil d'Administration réunis le 24 juin, sous la présidence exceptionnelle de Bernard Vouaux, font la restitution de l'Assemblée Générale de la F.R.M.J.C. qui s'est tenue il y a 3 jours à Beaune. Bernard Monniaux et Colette Drony y représentaient la M.J.C. Le Président Gerbaud fit à cette occasion le compte-rendu de l'A.G. de la F.F.M.J.C. tenue début juin avec l'absence remarquée des représentants de l'Etat. Ce fut pour lui l'occasion d'indiquer que la F.F.M.J.C. proposait la tenue de plusieurs stages pour des responsables d'activités en particulier au festival d'Avignon pour le théâtre enfant et l'audio-visuel.
         L'A.G. de la F.R.M.J.C. voit l'entrée de deux directeurs de M.J.C. en son sein.

  • L'activité théâtre effectue, dans de grandes difficultés logistiques, les dernières       répétitions pour la pièce de Gabriel Cousin, "Vivre" qui est  donnée les 13 et 14 juin à la    salle des fêtes devant un important public constitué majoritairement de jeunes.



Les comédiens amateurs en répétion générale
On identifie : Joël Dhorne, Dominique Pujol, Renée Lemblé et Joël Duroy

  • La nouvelle saison est lancée en septembre par une grande exposition de photographies ayant pour thème les toutes récentes Fêtes de la Vigne. C'est Pierre Bouhin qui coordonne cette initiative à laquelle ont bien voulu participé les meilleurs photographes de la presse régionale : Pierre Breton, pour le Bien Public, Jacques Rossetto et Pierre Bonnard pour les Dépêches ainsi que Daniel Chérubin de la revue Hebdo. Un documentaire réalisé en 1969 par Pierre Bouhin, caméraman à l'ORTF à Dijon, est projeté tandis qu'une rapide prestation d'un groupe folklorique Roumain (Pochitza de Brasov) poursuit cette  présentation devant un public peu important hélas.








Pierre Bouhin (chemise claire) au second plan.
Initiateur de cette manifestation




Personnes identifiées de g. à d. : D.Ortéga, C.Mounier, C.Drony, A.Alcaraz, M.A. Bertrand, G.Boramé, G.Blondaux, M.Sommer





Les responsabilités sont partagées et les calendriers établis :
  • Atelier photo : Michel Sommer et Pierre Bouhin
  • Volley : Michel Sommer, Yvette Goichot et Yves Lebail
  • Bibliothèque : J.F. Drouin, Aline Alcaraz et Joël Dhorne
  • Troupe animation : Christian Mounier et J.B. Gadacz
  • Ping-pong. J.D. Jury et Pierre Desroches. La M.J.C. est en attente de l'attribution d'un créneau au gymnase Gambetta et le projet d'organiser un grand tournoi régional vers la fin mars ou avril prochain est validé. Cet évènement se tient à la salle des fêtes sollicitée. Pour l'heure, les entraînements ont lieu chaque lundi et vendredi soir  ainsi que le jeudi après-midi.       
                                                        
Pierre Desroches et Gérard Alcaraz
Christian Bozzi







Une joueuse en final : Christine Dessertenne




Plus de vingt matches se déroulent en permanence. Au premier plan, Chrisitan Bozzi arbitre






On assure du côté de l'intendance avec Aline Alcaraz
et Colette Drony.


Des élus municipaux "attentifs" durant le tournoi
De g. à d. : Arthur Fleurot, Morin, Marcel Bidault, Sébastien Bozzi et Jean Pitoiset. En conversation, Mme Fleurot




L'heure de la remise des prix
De g. à d. : Gérard Boramé, Jean-Daniel Jury, Arthur Fleurot (Président), Sébastien Bozzi, Jean Pitoiset, Maxime Gendron, la maman de J.D. Jury dit "La Blanche" et Olivier Kautzman






Nouvelles activités démarrées cette saison


  • Tennis. C'est le 5 septembre 1970 que l'activité voit le jour à la M.J.C. La Ville de Chenôve vient de réaliser la construction de deux courts. Elle en met un provisoirement à notre disposition compte-tenu de la demande de nombreux jeunes de la M.J.C. Ainsi se complètent  les sections sportives (hand-ball, vollley-ball, tennis-de-table, karaté, escrime) avec cette nouvelle discipline. Raquettes et balles sont prêtées aux adhérents. J.F. Drouin est désigné responsable pour accueillir les personnes intéressées et matérialiser les inscriptions. Il est également chargé de prendre contact avec le Tennis Club de Dijon pour trouver un entraîneur. 30 adhérents potentiels sont dénombrés et on parle de structurer une section. La Mairie nous fait en fin d'année une proposition de location annuelle d'un court.


Un des deux courts municipaux mis à notre disposition

  • Guitare : Jean Daniel Jury et M. Reynaldi comme professeur.

  • Hand-Ball. La Mairie est sollicitée pour l'accès à un terrain au stade. Le recrutement des futurs joueurs est engagé. C'est finalement sur le plateau d'éducation physique voisin du collège Herriot que se font les entraînements avec la toute première équipe. Ceci avant de pouvoir bénéficier du gymnase qui sera construit entre ce terrain et la M.J.C.
Joueurs identifiés debout : G. Blondaux, J.D.JURY, B.Vouaux. Devant : M.Sommer, F.Besse, G.Boramé et G.Patru
                           
  • Atelier décoration : Jean François Drouin et Stéphen Grenier.
  • Foyer. Michel Sommer et Serge Longobardi assurent les permanences chaque samedi après-midi. Ils sont en particulier responsables de la gestion du bar, de l'électrophone, de la caisse et du baby-foot.     
Le foyer, un lieu de rencontre et de convivialité



On danse, on joue, on discute, on fume...et on refait le monde








 
Colette Drony, notre secrétaire bénévole, favorise la venue à Chenôve de la chorale de Jean-François Samson. Ce concert a eu lieu le 28 novembre à l'église St Nazaire archi-bondée tandis qu'une soirée conviviale se poursuit dans la baraque de la rue Herriot avec les choristes et les responsables de la M.J.C. D'aucuns se souviennent de cette impression d'avoir vu le toit se soulever à cause des décibels produits dans ce si petit espace. Inoubliable !


 La chorale Samson à l'Eglise St Nazaire
              


En cette fin d'année et parmi les propositions formulées par des membres du Conseil de Maison : la confection par une équipe de jeunes de bougies destinées à la décoration du bal du Comité des fêtes programmé le 31 décembre ainsi que la préparation de la soirée Tirage des Rois début janvier.



La préparation des Municipales
Le Président Fleurot, par ailleurs élu local dans la Municipalité Bailly sortante, écrit à Monsieur Sureau qui a été désigné tête de liste pour les élections municipales de 1971. Arthur Fleurot plaide pour que la question de la jeunesse soit inscrite comme une priorité dans le programme qu'aura à défendre la nouvelle équipe l'année prochaine.
Il a l'occasion de rentrer dans le détail lors d'une commission des Jeunes et des Loisirs qui se réunit le 28 décembre chez Maurice Philizot également conseiller municipal.
Arthur Fleurot milite ardemment  pour que ce nouvel équipement, MJC ou Foyer Communal, soit le lieu fédérateur des associations locales ayant à s'occuper et accueillir les jeunes Bonbis.

 
Rappel historique de la situation nationale


La démission de Lucien Trichaud, délégué national de la FFMJC, la création de l’APREREG puis de l’UNIREG (Union des Fédérations Régionales) réunissant des fédérations régionales indépendantes de la FFMJC, les attaques répétées de l’État et de la majorité politique du moment sèment l’inquiétude et souvent le désarroi chez les responsables des associations de base, également chez les élus locaux qui ont fait le choix des Maisons des Jeunes et de la Culture. Des batailles souvent âpres s’engagent dans les MJC, qui doivent choisir leur camp. La presse locale et nationale se fait l’écho d’un événement qui prend une dimension publique. On en parle dans les congrès des partis politiques et les prises de position se multiplient.


Joseph Comiti, secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports n’en démord pas. La Fédération Française des MJC doit accepter les règles que l’UNIREG a faites siennes. Dans le cas contraire, les fédérations régionales qu’elle regroupe ne seront pas agréées et les financements FONJEP [1] des postes de directeurs supprimés. La FFMJC n’a momentanément plus le choix sinon à accepter de disparaître en laissant le champ libre à l’UNIREG ou au processus de démantèlement du réseau fédératif des MJC et du corps professionnel des directeurs-éducateurs déjà clairement engagé. Le centre fédéral passe de 41 à 19 salariés et nombre de ses services sont réduits ou ont tout simplement disparu (architecture, documentation, culture, Bureau d’animation et de rencontre pour les échanges internationaux).

L’assemblée générale extraordinaire réunie à Paris, à la MJC des Hauts de Belleville, le 22 février 1970, accepte, contrainte et forcée, mais à une très large majorité, les modifications statutaires imposées par Joseph Comiti : les fédérations régionales deviennent les employeurs des personnels éducatifs et ceux-ci ne siègent plus avec voix délibérative dans les conseils d’administration.
Au lendemain de cette assemblée générale, ont pourrait croire, au vu des statuts, qu’il y a deux institutions (la FFMJC et l’UNIREG) qui fonctionnent finalement selon les mêmes règles et qu’en fait les MJC sont divisées tout en obéissant à des dispositions fédérales quasi identiques. Mais il y a un petit rien qui change beaucoup de choses. Considérant qu’il s’agit d’un mauvais coup porté aux MJC, les responsables de la FFMJC et le syndicat CGT du personnel n’acceptent au fond ni l’esprit de la régionalisation ni la façon dont elle a été imposée de l’extérieur. Les présidents des fédérations régionales nouvellement créées, réunis à Paris le 22 mars 1970, conviennent d’un certain nombre de dispositions qui redonnent du poids à l’échelon national. En effet, ils reconnaissent le rôle nouveau de collège d’employeur dévolu de fait à la FFMJC et donnent mission à son conseil d’administration d’accomplir toutes les tâches incombant au collège d’employeur : négocier et signer les contrats avec le FONJEP[1] négocier une convention nationale avec le personnel [ce qui fut fait en 1972]  mettre en place un centre interrégional de la paie, outil d’apparence purement technique mais qui maintient un statut national du personnel.
A la différence de l’UNIREG, la F.F.M.J.C. résiste. Elle réunit régulièrement, et dans la mesure de ses forces, les M.J.C. affiliées et les directeurs. Elle reconstruit un espace et une parole nationale, regagne le terrain perdu, notamment dans le domaine de la cogestion avec les élus du suffrage universel et les personnels. Ainsi au congrès de THONON vote-t-on très largement une motion en faveur du retour à la cogestion avec le personnel, et l’assemblée générale extraordinaire de MARLY-LE-ROI (juin 1974) décide-t-elle à l’unanimité de   modifier l’article 9 des statuts de la FFMJC rétablissant ainsi le personnel dans sa voix délibérative. Il est vrai qu’entre temps, Monsieur MAZAUD a remplacé Monsieur Comiti et que, de l’aveu même de la FFMJC, “les rapports avec le ministère de tutelle ont été marqués par un écoute plus attentive”.
Mais la reconquête n’est pas seulement statutaire et juridique. Passé le plus fort de la tempête, la FFMJC conduit une enquête d’orientation auprès des MJC et s’engage dans une réflexion et une reformulation de son projet.
 


[1] Le FONJEP a pour but principal de faciliter la rétribution des personnels permanents remplissant les fonctions d’animation et de gestion qui sont employés par des mouvements de jeunesse, des associations d’éducation populaire, des organismes de droit privé à but non lucratif concourant à l’action sociale.




Un terrain de jeux très apprécié des enfants