- Salvador Allende remporte les élections Présidentielles au Chili.
- Décès du guitariste Jimi Hendrix à l'âge de 27 ans.
- La romancière Elsa Triolet, compagne de Louis Aragon, décède.
- Le cycliste Eddy Merckx remporte le Tour de France.
- Une loi abaisse la durée du service militaire (12 mois).
- Décès (novembre) du Général de Gaulle.
- Décès (décembre) de l'acteur Bourvil.
- Barbara dresse son "Aigle Noir".
- Mike Brant signe son grand succès "Laisse-moi t'aimer".
L'année
  débute fort avec la tenue d'un Conseil de Maison qui rassemble 15 
membres parmi lesquels : J.D. Jury, R.Mozziconacci,  S.Malsan, 
P.Desroches, G.Blondaux, M.Meurgey, P.Bouhin, C.Mounier,  R.Lemblé, 
J.Dhorne, C.Drony, G.Alcaraz, A.Alcaraz. Le premier C.A.  réuni le 2 
février fait le point sur les activités qui fédèrent 46  adhérents : 
l'atelier photo, le théâtre, le volley, le ping-pong,  l'information 
civique, les débats de société, les soirées récréatives,  la rencontre 
inter-mjc à Semur, le rallye-voiture (24 équipages), le  bal annuel et 
la troupe variétés qui anime la soirée du réveillon de  Noël au foyer de
 la Manutention ainsi qu'un arbre de Noël à Couchey.
D'autres
  initiatives sont au programme : le corso pour lequel la M.J.C. aide  
pour la vente des confettis, une sortie Jonquilles à Gérardmer en avril,
  le déplacement au Creusot à l'invitation de sa M.J.C. toute neuve, un 
 nouveau rallye-voiture avec le club des jeunes de Couchey  en juin.
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| Gaby Blondaux, Bernard Monniaux, Marie-Annick Bertrand, Pierre Desroches et Aline Alcaraz Visite de la nouvelle M.J.C. du Creusot | 
Mais
  de nombreux problèmes se posent pour la création de 
nouvelles sections  à cause de l'exiguité des locaux et les moyens 
budgétaires réduits. Le  fait que certaines activités se déroulent à 
l'extérieur de la maison  (théâtre, volley en particulier) ne permet pas
 la rencontre de tous les  adhérents. Le manque de salles et de materiel
 limite le développement  sans oublier que toute l'animation repose 
entièrement sur de  jeunes bénévoles...qui trouvent que leurs efforts 
sont insuffisamment  récompensés. La question de la construction d'une 
vraie M.J.C. en dur  revient constamment sur le tapis. 
En
 attendant, quelques  bénévoles se proposent pour épandre du gravier 
autour de la baraque de  manière à favoriser les jeux de boules. 
Heureusement,
  ces bénévoles sont rejoints par quelques adultes pour des activités  
spécifiques. Parmi celles-ci, le groupe théâtre animé par Simone Malsan 
 et Joël Dhorne et qui rencontre de grosses difficultés pour accéder à  
une salle pour les répétitions. C'est au club des jeunes de Greuze  
(Dijon-Parc) que le groupe travaille, ce qui engendre de gros frais de  
déplacements et de location de salle. 
C'est
  Jean-Daniel Jury qui est élu président du Conseil de Maison tandis que
  Pierre Desroches est élu vice-président en remplacement de Michel 
Dubard  démissionnaire.
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| Jean-Daniel JURY | 
Un
  gros projet d'aménagement d'une bibliothèque est en phase d'achèvement
  puisque l'inauguration est prévue dès la fin janvier. Cette 
initiative est  portée par Pierre Desroches et Aline Alcaraz.
Plusieurs
  jeunes s'investissent dans ce chantier. C'est la débrouille à partir 
de  la récupération de matériaux dans des entreprises amies qui permet  
l'aménagement de cette pièce. Les tables et les meubles pour la  
bibliothèque sont construits à partir de palettes de chantier ! Les  
mamans sont mises à contribution pour la confection des rideaux et  
coussins pour les bancs ! Il est par ailleurs décidé que cette pièce  
calme pourra réunir les jeunes adeptes des jeux de société. 
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Une salle aménagée avec peu de moyens mais beaucoup d'enthousiasme | 
De
 très nombreux autres  projets voient le jour : l'inscription de deux 
équipes de volley en  championnat, la création d'un orchestre avec 
location de la batterie  auprès d'un professionnel, la coopération avec 
l'A.S.F. voisine pour  l'accueil d'un ciné-débat de la collection 
"Certifié Exact",  l'organisation du bal de la M.J.C. le 31 mars avec 
l'obligation, pour les jeunes, d'assurer le ménage de la salle des 
fêtes. 
Sans
 omettre une coopération  originale avec les gardes mobiles en  
résidence à Chenôve et qui nous aménagent le labo-photo. A partir de là,
  les adhérents de cette section entreprennent le premier reportage sur 
 les activités de la M.J.C...
La première bibliothèque à Chenôve
La première bibliothèque à Chenôve
- Prévue en janvier, l'inauguration de la bibliothèque a lieu finalement le 24 février en présence d'une cinquantaine de personnes : des adhérents, leurs parent et de nombreux responsables locaux, élus et associations. En particulier messieurs Vachon, Drouin, Morin, Berthelot, le capitaine Roch commandant la brigade des gardes mobiles de Chenôve, M. Bouhot président de l'Union commerciale Saint-Exupéry. Plus de 450 volumes répartis en diverses sections (romans, documentaires, policiers) sont désormais à la disposition des adhérents de la M.J.C. Le prêt se fait le samedi après-midi et le lundi soir lorsque sont disponibles les deux bénévoles responsables. La bibliothèque de prêt fournit un quart des volumes régulièrement renouvelés tandis que de très nombreux dons de particuliers constitent le reste du fonds.
      
 Assurément, avec  cette réalisation, la M.J.C. commence à devenir 
particulièrement   crédible aux yeux des élus locaux dans le champ de la
 promotion  culturelle pour le plus grand nombre. 
C'est
 Jean  Daniel Jury qui a le grand plaisir de présenter, à l'occasion de 
 cette inauguration, l'ensemble des activités fonctionnant dans la 
maison  pour une centaine d'adhérents.
 
- En février, l'équipe d'animation prend le prétexte de la Chandeleur et de Mardi-Gras pour réunir de très nombreux jeunes costumés heureux de faire la fête.

Le 12.
 Reporté d'une semaine pour cause d'enneigement, le 3è grand Corso de 
Chenôve organisé par le Comité des Fêtes déroule ses fastes...sous la 
pluie. Le départ est donné à 14h30 devant l'Hôtel de Ville. En tête, le 
char de "Nono 1er, roi des Bombis" qui connaît un triste sort sur la 
place publique à l'issue de la cavalcade. Il y est décapité à la 
tronçonneuse et brûlé ! Il est entouré de 19 autres chars dont 13 
confectionnés par des sociétés locales. Six groupes musicaux et trois 
compagnies de majorettes complètent le tableau pour constituer une 
cavalcade qui emprunte les rues Armand-Thibaut, Claude Chappe, 
Changenet, Jules-Blaizet, Roger Salengro, Marsannay et à nouveau Armand 
Thibaut. Le tout deux fois. 
Malgré
 ces aléas climatiques, le public (10 000 personnes environ) est au 
rendez-vous. Le jury récompense, comme cela est la règle depuis 1968, 
les plus jolis chars. C'est celui de l'A.S.F. "Jacquou le Croquant" qui 
enlève le Grand Prix. La M.J.C., pour sa part, a assuré la vente de 
confettis ainsi que la mise à disposition de nombreux jeunes bénévoles. Il
 faut préciser que le bal du Comité des Fêtes a procédé deux 
jours avant à l'élection de la Reine du Corso et de ses deux dauphines. 
Elles occupent du reste un char très applaudi. A signaler également que 
du 5 au 12 février, la fête foraine bat son plein boulevard Henri-Bazin.
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| Le char de NONO 1er Roi des Bombis | 
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| La consécration pour la Reine du Corso(Martine Dubuet)et ses deux dauphines(Françoise Rapin et Maryse Laprévotte) | 
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| Les très populaires majorettes rue Changenet entre la Poste et la propriété de la famille Saconney | 
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| Le char "Valse des Fleurs" des Amis de la Danse de Chenôve | 
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| Les jeunes sociétaires de l'Indépendante de Chenôve | 
- Mars est un mois particulièrement chargé avec le bal de l'association qui connaît un franc succès. Il faut dire que depuis deux ans, la M.J.C. bénéficie d'un partenariat avec l'ORTF. Ce qui lui permet de réaliser en direct l'émission Inter-Danse animée par Michel Querou et Didier Ades. Elle est retransmise en direct sur les antennes de France Inter. Il est procédé à l'élection du meilleur couple de danseurs à l'issue de nombreux jeux proposés, durant le bal, par les animateurs nocturnes ! C'est l'orchestre "Les Keller's" qui assure, pour la seconde année consécutive, la partie musicale. Le succès est au rendez-vous et les organisateurs constatent un bénéfice net d'environ 3 500 F qui permet l'achat de chaises, d'un projecteur diapos, d'un appareil photo, de maillots et ballons de volley, d'un tourne-disques pour le foyer.
- En ce printemps 1970, la M.J.C. se distingue en remportant deux trophées : une coupe gagnée par 3 jeunes en catégorie seniors, lors du cross organisé par le Club des Jeunes de Couchey. Une autre coupe remportée à l'occasion du rallye-voiture interclubs organisé par le même club des jeunes de Couchey, association amie avec laquelle de nombreux échanges sont conduits pendant de nombreuses années.
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| L'équipe MJC engagée dans le rallye-voiture | 
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| Identifiés : Philippe Houberdon, Michel Sommer et Jean Chirac | 
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De g. à d. : Brigitte Jury, René Soro et Bernard Monniaux | 
- Deux membres du Conseil d'Administration réunis le 24 juin, sous la présidence exceptionnelle de Bernard Vouaux, font la restitution de l'Assemblée Générale de la F.R.M.J.C. qui s'est tenue il y a 3 jours à Beaune. Bernard Monniaux et Colette Drony y représentaient la M.J.C. Le Président Gerbaud fit à cette occasion le compte-rendu de l'A.G. de la F.F.M.J.C. tenue début juin avec l'absence remarquée des représentants de l'Etat. Ce fut pour lui l'occasion d'indiquer que la F.F.M.J.C. proposait la tenue de plusieurs stages pour des responsables d'activités en particulier au festival d'Avignon pour le théâtre enfant et l'audio-visuel.
         L'A.G. de la F.R.M.J.C. voit l'entrée de deux directeurs de M.J.C. en son sein. 
- L'activité théâtre effectue, dans de grandes difficultés logistiques, les dernières répétitions pour la pièce de Gabriel Cousin, "Vivre" qui est donnée les 13 et 14 juin à la salle des fêtes devant un important public constitué majoritairement de jeunes.

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| Les comédiens amateurs en répétion générale On identifie : Joël Dhorne, Dominique Pujol, Renée Lemblé et Joël Duroy | 
- La nouvelle saison est lancée en septembre par une grande exposition de photographies ayant pour thème les toutes récentes Fêtes de la Vigne. C'est Pierre Bouhin qui coordonne cette initiative à laquelle ont bien voulu participé les meilleurs photographes de la presse régionale : Pierre Breton, pour le Bien Public, Jacques Rossetto et Pierre Bonnard pour les Dépêches ainsi que Daniel Chérubin de la revue Hebdo. Un documentaire réalisé en 1969 par Pierre Bouhin, caméraman à l'ORTF à Dijon, est projeté tandis qu'une rapide prestation d'un groupe folklorique Roumain (Pochitza de Brasov) poursuit cette présentation devant un public peu important hélas.
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| Pierre Bouhin (chemise claire) au second plan. Initiateur de cette manifestation | 
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| Personnes identifiées de g. à d. : D.Ortéga, C.Mounier, C.Drony, A.Alcaraz, M.A. Bertrand, G.Boramé, G.Blondaux, M.Sommer | 
- Atelier photo : Michel Sommer et Pierre Bouhin
- Volley : Michel Sommer, Yvette Goichot et Yves Lebail
- Bibliothèque : J.F. Drouin, Aline Alcaraz et Joël Dhorne
- Troupe animation : Christian Mounier et J.B. Gadacz
- Ping-pong. J.D. Jury et Pierre Desroches. La M.J.C. est en attente de l'attribution d'un créneau au gymnase Gambetta et le projet d'organiser un grand tournoi régional vers la fin mars ou avril prochain est validé. Cet évènement se tient à la salle des fêtes sollicitée. Pour l'heure, les entraînements ont lieu chaque lundi et vendredi soir ainsi que le jeudi après-midi.
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| Pierre Desroches et Gérard Alcaraz | 
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| Christian Bozzi | 

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| Une joueuse en final : Christine Dessertenne | 
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| Plus de vingt matches se déroulent en permanence. Au premier plan, Chrisitan Bozzi arbitre | 
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| On assure du côté de l'intendance avec Aline Alcaraz et Colette Drony. | 
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| Des élus municipaux "attentifs" durant le tournoi De g. à d. : Arthur Fleurot, Morin, Marcel Bidault, Sébastien Bozzi et Jean Pitoiset. En conversation, Mme Fleurot | 
- Tennis. C'est le 5 septembre 1970 que l'activité voit le jour à la M.J.C. La Ville de Chenôve vient de réaliser la construction de deux courts. Elle en met un provisoirement à notre disposition compte-tenu de la demande de nombreux jeunes de la M.J.C. Ainsi se complètent les sections sportives (hand-ball, vollley-ball, tennis-de-table, karaté, escrime) avec cette nouvelle discipline. Raquettes et balles sont prêtées aux adhérents. J.F. Drouin est désigné responsable pour accueillir les personnes intéressées et matérialiser les inscriptions. Il est également chargé de prendre contact avec le Tennis Club de Dijon pour trouver un entraîneur. 30 adhérents potentiels sont dénombrés et on parle de structurer une section. La Mairie nous fait en fin d'année une proposition de location annuelle d'un court.
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| Un des deux courts municipaux mis à notre disposition | 
- Guitare : Jean Daniel Jury et M. Reynaldi comme professeur.
- Hand-Ball. La Mairie est sollicitée pour l'accès à un terrain au stade. Le recrutement des futurs joueurs est engagé. C'est finalement sur le plateau d'éducation physique voisin du collège Herriot que se font les entraînements avec la toute première équipe. Ceci avant de pouvoir bénéficier du gymnase qui sera construit entre ce terrain et la M.J.C.
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| Joueurs identifiés debout : G. Blondaux, J.D.JURY, B.Vouaux. Devant : M.Sommer, F.Besse, G.Boramé et G.Patru | 
- Atelier décoration : Jean François Drouin et Stéphen Grenier.
- Foyer. Michel Sommer et Serge Longobardi assurent les permanences chaque samedi après-midi. Ils sont en particulier responsables de la gestion du bar, de l'électrophone, de la caisse et du baby-foot.
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Le foyer, un lieu de rencontre et de convivialité | 
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| On danse, on joue, on discute, on fume...et on refait le monde | 
Colette Drony, notre secrétaire bénévole, favorise la venue à Chenôve de la chorale de Jean-François Samson. Ce concert a eu lieu le 28 novembre à l'église St Nazaire archi-bondée tandis qu'une soirée conviviale se poursuit dans la baraque de la rue Herriot avec les choristes et les responsables de la M.J.C. D'aucuns se souviennent de cette impression d'avoir vu le toit se soulever à cause des décibels produits dans ce si petit espace. Inoubliable !
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| La chorale Samson à l'Eglise St Nazaire | 
En
  cette fin d'année et parmi les propositions formulées par des membres 
 du Conseil de Maison : la confection par une équipe de jeunes de 
bougies  destinées à la décoration du bal du Comité des fêtes programmé 
le 31  décembre ainsi que la préparation de la soirée Tirage des Rois 
début  janvier. 
La préparation des Municipales
La préparation des Municipales
Le
 Président Fleurot, par ailleurs élu local dans la  Municipalité Bailly 
sortante, écrit à Monsieur Sureau qui a été désigné  tête de liste pour 
les élections municipales de 1971. Arthur Fleurot plaide pour que la 
question de la  jeunesse soit inscrite comme une priorité dans le 
programme qu'aura à  défendre la nouvelle équipe l'année prochaine. 
Il
 a l'occasion  de rentrer dans le détail lors d'une commission des 
Jeunes et des  Loisirs qui se réunit le 28 décembre chez Maurice 
Philizot également conseiller municipal. 
Arthur
 Fleurot milite ardemment  pour que ce nouvel équipement, MJC ou Foyer 
Communal, soit le  lieu fédérateur des associations locales ayant à 
s'occuper et accueillir  les jeunes Bonbis. 
| 
Rappel historique de la situation nationale 
La
 démission de Lucien Trichaud, délégué national de la FFMJC, la création
 de l’APREREG  puis de l’UNIREG (Union des Fédérations Régionales) 
réunissant des  fédérations régionales indépendantes de la FFMJC, les 
attaques répétées de  l’État et de la majorité politique du moment 
sèment l’inquiétude et souvent le  désarroi chez les responsables des 
associations de base, également chez les élus  locaux qui ont fait le 
choix des Maisons des Jeunes et de la Culture. Des  batailles souvent 
âpres s’engagent dans les MJC, qui doivent choisir leur camp.  La presse
 locale et nationale se fait l’écho d’un événement qui prend une  
dimension publique. On en parle dans les congrès des partis politiques 
et les  prises de position se multiplient.  
Joseph
 Comiti, secrétaire d’État à la Jeunesse et aux  Sports n’en démord pas.
 La Fédération Française des MJC doit accepter les règles que  l’UNIREG a
 faites siennes. Dans le cas contraire, les fédérations  régionales 
qu’elle regroupe ne seront pas agréées et les financements  FONJEP [1]
 des postes de directeurs supprimés. La FFMJC n’a momentanément plus le 
choix sinon à  accepter de disparaître en laissant le champ libre à 
l’UNIREG ou au  processus de démantèlement du réseau fédératif des MJC 
et du corps professionnel des  directeurs-éducateurs déjà clairement 
engagé. Le centre fédéral passe de 41  à 19 salariés et nombre de ses 
services sont réduits ou ont tout simplement  disparu (architecture, 
documentation, culture, Bureau d’animation et de  rencontre pour les 
échanges internationaux).  
L’assemblée générale extraordinaire réunie à Paris, à la MJC des Hauts de  Belleville, le 22 février 1970, accepte,
 contrainte et forcée, mais à une  très large majorité, les 
modifications statutaires imposées par Joseph Comiti :  les fédérations 
régionales deviennent les employeurs des personnels éducatifs et  
ceux-ci ne siègent plus avec voix délibérative dans les conseils  
d’administration.  
Au
 lendemain de cette assemblée générale, ont pourrait croire, au  vu des 
statuts, qu’il y a deux institutions (la FFMJC et l’UNIREG) qui 
fonctionnent finalement  selon les mêmes règles et qu’en fait les MJC 
sont divisées tout en obéissant à  des dispositions fédérales quasi 
identiques. Mais il y a un petit rien qui  change beaucoup de choses. 
Considérant qu’il s’agit d’un mauvais coup porté aux  MJC, les 
responsables de la FFMJC et le syndicat CGT du personnel  n’acceptent au
 fond ni l’esprit de la régionalisation ni la façon dont elle a  été 
imposée de l’extérieur. Les présidents des fédérations régionales  
nouvellement créées, réunis à Paris le 22 mars 1970, conviennent d’un 
certain  nombre de dispositions qui redonnent du poids à l’échelon 
national. En effet,  ils reconnaissent le rôle nouveau de collège 
d’employeur dévolu de fait à la FFMJC et donnent mission à son  conseil 
d’administration d’accomplir toutes les tâches incombant au collège  
d’employeur : négocier et signer les contrats avec le FONJEP[1]
  négocier une convention nationale avec le personnel [ce qui fut fait 
en 1972]  mettre en place un centre interrégional de la paie, outil 
d’apparence purement  technique mais qui maintient un statut national du
 personnel.  
A
 la différence de l’UNIREG, la F.F.M.J.C. résiste. Elle réunit 
régulièrement, et  dans la mesure de ses forces, les M.J.C. affiliées et
 les directeurs. Elle  reconstruit un espace et une parole nationale, 
regagne le terrain perdu,  notamment dans le domaine de la cogestion 
avec les élus du suffrage universel et  les personnels. Ainsi au congrès
 de THONON vote-t-on très largement une motion  en faveur du retour à la
 cogestion avec le personnel, et l’assemblée générale  extraordinaire de
 MARLY-LE-ROI (juin 1974) décide-t-elle à l’unanimité de   modifier 
l’article 9 des statuts de la FFMJC rétablissant ainsi le personnel dans
 sa  voix délibérative. Il est vrai qu’entre temps, Monsieur MAZAUD a 
remplacé  Monsieur Comiti et que, de l’aveu même de la FFMJC, “les 
rapports avec le  ministère de tutelle ont été marqués par un écoute 
plus attentive”.  
Mais
 la reconquête n’est pas seulement statutaire et juridique.  Passé le 
plus fort de la tempête, la FFMJC conduit une enquête d’orientation 
auprès  des MJC et  s’engage dans une réflexion et une reformulation de 
son  projet. 
[1]
 Le FONJEP a pour  but principal de faciliter la rétribution des 
personnels permanents remplissant  les fonctions d’animation et de 
gestion qui sont employés par des mouvements de  jeunesse, des 
associations d’éducation populaire, des organismes de droit privé  à but
 non lucratif concourant à l’action sociale. 
 | 
 




















 
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